dimanche 10 août 2014

Vaccinations

Le développement inquiétant de la fièvre typhoïde dans les premiers mois du conflit (plus de 100 000 cas déclarés dans l'armée française) incite les autorités militaires à lancer des campagnes de vaccination systématiques. Au printemps elles produisent leurs premiers effets puisque la mortalité par typhoïde amorce une chute qui la fait quasiment disparaître en 1917 (0,3% des décès *). Si l'étude de certains témoignages de soldats ainsi que celle des consignes données aux médecins (qui ne doivent pas se monter "timorés" dans la vaccination) semblent mettre en évidence une défiance des soldats vis à vis de ces campagnes (*), le carnet de Jean-Baptiste n'en porte pas trace (il n'évoque les piqures que lors de son hospitalisation après gazage à Zuydcoote  en 1918). Son livret militaire porte donc seul la mention de deux séries d'injections en 1915 et 1916.

(*) Rasmussen, Anne. « À corps défendant : vacciner les troupes contre la typhoïde pendant la grande guerre », Corps, vol. 5, no. 2, 2008, pp. 41-48.)







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire